Nabeille après s’être égarée dans les couloirs de l’annexe de la mairie réussit enfin à trouver l’accès au bureau des présentations et des demandes de clefs.
Un peu intimidée, car ignorante de l'identité des personnes qui se trouvaient derrière, elle frappa après avoir avalé une bonne goulée d’air. Après avoir entendu un « entrez ! » Impératif et exprimé d’une voix sonore, elle appuya sur la poignée, entrouvrit la porte et passa sa tête à l’intérieur :
Euh, bonjour .... Kiefen ! Commença-t-elle de façon peu assurée. Puis entrant complètement dans la pièce...
Et bien, dites moi, vous êtes partout ! Ici, dans votre bureau, au conseil municipal ... Je suis admirative devant votre don d'ubiquité... Enfin, j’imagine que pour être un bon maire, il faut avoir la chance de bénéficier de cette aptitude... Est-il nécessaire que je me présente ? Oui, sans doute pour ceux qui ne me connaissent pas . Alors ...
Après une petite pause pour réfléchir à la teneur de ses propos, elle reprit :
Et bien, pas grand chose à dire en ce qui me concerne. Je me nomme Nabeille, je suis à Castillon depuis trois mois aujourd’hui et je ne suis qu’une modeste bergère. J’ai découvert les fonctions de tribun lors du précédent mandat... Je continue à faire des recherches à chaque fois que je voyage pour améliorer les services que ce poste peut me permettre d’apporter à nos administrés... J’essaie de rester disponible au maximum pour procurer conseils et soutien aux nouveaux habitants... Je m’occupe des demandes de parrainage... euh ... Je fais en sorte que mes recensements soient le plus exacts possible. Enfin, bref ... Rien de plus je crois...
Puis avec un large sourire :
Sinon, j’aime profiter des plaisirs que la vie veut bien m’accorder, j’aime me rendre utile, je crois que je suis quelqu’un de positif et j’adore faire de nouvelles connaissances...
Puis un éclair de doute se dessinant sur ses traits ...
Euh, désolée, la fin n’était sans doute pas nécessaire, car peut-être trop personnelle...
Tentant de reprendre un visage impassible et cependant avenant :
J’aimerai bien pouvoir reprendre mon travail... Et j’aurai besoin des clefs... Je crois que... avec un bureau ... Je serais plus efficace... Non ?
Et avec son sourire naturel, elle dévisagea Kiefen dans l’attente de sa réaction.